frmoto

Nico fut un des premiers animateurs de frm. Il était super sympa, marrant et parfois sérieux. Sa copine se prénommait Véro. Pas mal d'entres nous l'avait rencontré, d'autres s'étaient contenté de lire ses messages, et de l'apprécier. Ils nous avaient annoncé leur mariage. Mais un jour de pluie, le 1er octobre 1998, une voiture grilla un stop et leur barra la route. C'est ainsi que leur vie se termina. Ils reposent désormais en paix près de Lens, où le 14 octobre, une trentaine de motards sont allés leur rendre hommage, sans compter d'autres initiatives personnelles et isolées.

La vie, qui vous fut volée,
La vie, que vous fîtes naître,
Et qui maintenant se désespère.

La vie, injuste et aveugle,
La vie, qui détourne le regard
Et laisse s'accomplir le chaos.

La vie, qui nous soutiendra,
La vie comme un dernier hommage,
Pour que vous viviez dans nos mémoires.

Adieu, et à bientôt, vous serez nos Anges.

Aimé.

Le texte suivant avait été écrit bien avant ce tragique événement, lors d'une histoire inventée dans d'autres circonstances : l'annonce de Nico qu'il quittait FRM faute de connexion Internet. Ce post a lors été reposté le jour de la nouvelle, en leur hommage.

Disciple Nico Grin's triste :
> Vous allez me manquer mes p'tits loups. :o(

dit-il, en tentant fébrilement de refermer son cuir, lustré pour la circonstance.
Tous, nous lui mirent une étoffe blanche autour du cou, en signe de bonheur.
Il prit alors son petit casque, bien au chaud près du vieux poêle, et s'avança en direction de la porte.
Le feu du poêle se mit a frétiller, les rires s'éteignirent, les bouches cessèrent de mastiquer le riz gluant.
Dehors les loups se cachèrent, les Boxer se turent et Lamoussa laissa retomber son Tomcat dans le lac.
Nico prit la poignée de porte, l'ouvrit doucement dans un crissement lui rappelant sa poignée d'embrayage.
Un halot de lumière pénétra dans la petite pièce enfumée.
Aveugles, nous vîmes sa silhouette s'éloigner.
Dehors, Véro sa douce l'attendait, ils s'embrassèrent. "je leur ait dit au-revoir", dit-il les larmes aux yeux. Lamoussa déjà dégoulinant, se mit a fondre en larmes, n'arrangeant rien à son état déjà bien imbibé.
Main dans la main, ils rejoignirent la XJ 900 RR, dans un silence pesant.
L'instant etait solennel, beau, émouvant.
Ils chevauchèrent la RR, Véro l'enlaça fermement.
La XJ RR, ne démarra pas tout de suite, comme si elle ne voulait pas partir, comme si elle ne pouvait pas quitter toutes ses copines.
Cette fois ci, il ne mit pas ses boules-quies, il voulait VIVRE ce départ.
Son feu arrière s'éloigna (pour une fois), rejoignant un majestueux coucher de soleil.
Nous restâmes la, tristes, au pas de la porte, oubliant le froid et la nuit
tombante, à écouter son moteur s'éloigner dans la vallée.

El Lo